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Retour / épilogue
DIMANCHE 1 OCTOBRE 2017

By journal

On souffle en appréciant le retard du “Corsica Ferries” que nous avions, à un moment donné, désespéré d’attraper ! Des tournées de “Pietra” saluent le succès de notre entreprise, devant des côtes bleues voire obscures, avant de retrouver, chose étrange, de vrais matelas dans notre petite cabine.

Au matin chacun rejoint ses pénates, son foyer aimé, avant de reprendre le chemin du quotidien !

8 jours auparavant, quatre amis, avec pour tous leurs rêves personnels, pour certains leur projet partagé, et à l’arrivée des souvenirs communs pour 4 « aventuriers », avec un plus indiscutable en tant que kayakiste ! en tant qu’humain ?!

A l’origine une envie de Pierre née douze ans plus tôt, un projet élaboré à partir d’autres aventures, une préparation rigoureuse d’Eric d’Ensues pour régler minutieusement cette expé#3, plus de 200 kilomètres (prés de 110 MN pour le marins), 7 bivouacs, 8 jours en presque autarcie sur un somptueux littoral méditerranéen avec un climat doux.

Dans un esprit d’équipe, de pleine sécurité en navigation,… quelques pluies, un grain, une tornade dans le lointain,… de nombreuses baignades et haltes rafraichissantes… la gentillesse de nos sympathiques hôtes sardes…

Une belle aventure, écrite collégialement et relayée par Eric P dans des conditions spartiates avec le concours précieux, depuis la France, de Caro et Fred de Beau Monde.

Une semaine de kayak en Méditerranée comme on les aime et comme on la souhaite à d’autres pagayeurs !

A très bientôt

Jour 8
SAMEDI 30 SEPTEMBRE 2017

By journal

Notre dernière nuit sarde s’achève vers 6 heures du matin avec l’arrivée de trois navires dans l’entrée du port tout proche, accompagnée par le balai des pilotines et les premiers décollages sur l’aéroport de Costa Smeralda.

Des pêcheurs sont dès les premières heures à leur poste, et nous prenons soin d’éviter leurs lignes en partant pour cette dernière courte navigation : ils nous saluent d’un geste amical.

Nous pagayons entre l’estuaire et le rail de navigation en suivant un alignement bizarre de grosses bouées, certaines en plastique jaune et d’autres en caoutchouc noir ou blanc, qui s’avéreront être le début d’un parc à moules.

Nous progressons vers le port de plaisance en croisant les mytiliculteurs déjà à l’œuvre, des pêcheurs sur leur barques et des pêcheurs de tellines à pied dans leurs cuissardes ou leurs salopettes étanches.

A chaque rencontre nous sommes inquiets de la réaction de ces travailleurs face à notre incursion touristique, mais à chaque fois, on répond à nos saluts ou même on les devance par des “buongiorno”, décidément la bonhommie naturelle et rassurante des sardes nous aura accompagné du début à la fin de notre séjour.

Un ferry de la Moby Line reconnaissable par sa coque décorée de personnages de cartoon nous dépasse, nous retournons dans la civilisation.

Quelques nappes huileuses en surface, une eau d’une opacité vert-brun et trois ou quatre méduses aux allures de grosses pâtisseries crémeuses calment les dernières velléités d’esquimautage final de l’ensemble de la troupe.

Simon choisit une plage à l’ouest de la marina pour aborder, il y passera la journée à surveiller les kayaks et à nous attendre. Eric, Eric et Pierre partent vers l’aéroport pour récupérer la voiture de location.

Après plus de 2,5 km de marche et des longues démarches, les trois kayakistes s’entassent dans une Polo, pour rejoindre Santa Maria Navarrese.

En début d’après-midi, après un courte halte pour goûter à l’accueil et à l’excellente cuisine locale de la trattoria de Santa Barbara, les véhicules personnels sont récupérés au camping del Mar.

Ce sont trois voitures qui empruntent la route de montagne passant par Baunei, Dorgali au milieu des cochons sauvages, ânes… et dans des paysages magnifiques aux panoramas grandioses, avant de rejoindre vers Nuoro la route principale.

L’arrivée à Olbia est tardive et après avoir retourné la voiture au loueur et chargé les 4 kayaks et tout le matériel dans les deux véhicules, il faut rallier Golfo Aranci pour embarquer dans le ferry pour Nice.

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Lf Hiker | E.Pointal contributor

GPX SANS NOM   

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JOUR 8

Jour 7
VENDREDI 29 SEPTEMBRE 2017

By journal

Après une nuit perturbée plus par le vent que par le froid, nous affrontons pour partir des petites déferlantes de mélasse d‘herbes brunes et de bouts de plastique. Maintenant rodés à ce genre d’exercice, nous nous entraidons et gagnons l’eau claire où Simon enchaînent quelques esquimautages pour saluer nos voisins sortis de leurs camping-cars pour assister à notre départ.

Nous filons cap à l’ouest sur quelques milles nautiques pour continuer notre incursion dans le golfe de Calangianus, mais la côte est monotone, et nous aurons pour la première fois depuis notre départ à y repasser en sens inverse.

Conscients que les belles plages des abords de Porto Rotondo sont encore loin nous n’insistons pas et repartons vers le majestueux cap Figari, avant de déjeuner et nous baigner dans la superbe Cala Moresca face à l’îlot Figarolo.

Nous dépassons ensuite les bassins de pisciculture et de loin le port de Golfo Aranci, pour pagayer, cap au sud, au plus prés les mignonnes criques et écueils au nord d’Olbia.

Après une pause rafraîchissante sur une terrasse de plage, nous découvrons l’étroit goulet d’entrée du grand port sarde, gardé par de nombreuses tourelles de béton désaffectées et le vieux phare Della Boca.

Nous élisons domicile pour cette dernière nuit sur une langue de terre et de sable entre saline et couloir d’entrée du port, au milieu de nombreux pêcheurs surpris de nous voir nous installer ici, mais nous saluant tout de même. De cet emplacement naturellement beau mais souillé, nous assistons au trafic maritime et aérien avant de nous endormir.

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JOUR 7

Distance parcourue :
14,4 mn (26,7 km)

Jour 6
JEUDI 28 SEPTEMBRE 2017

By journal

Après une nuit particulièrement fraîche, nous abandonnons le sous-bois d’eucalyptus sous lequel nous avons passé la nuit. Nous mettons le cap sur l’île de Molara, dont nous faisons le tour dans le sens horaire.

Nous sommes émerveillés par ce bestiaire de granite parmi lequel nous évoluons, jusqu’à la pause baignade et toilette, sous le regard sans doute amusé des chèvres sauvages.

En une courte traversée nous basculons de ce doux mélange de roche rose et de végétation vers l’île de Tavolara, cette table calcaire nue de plus de 500 mètres de hauteur. Le contraste est saisissant.

Nous déjeunons à la table du roi de Tavolara, toutefois sans avoir le plaisir de voir Tonino.

Nous entamons une longue traversée en deux temps vers le cap Figari, via le capo Ceraso, dépassant ainsi notre objectif initial d’atteindre Olbia.

Au passage du cap Figari, nous sommes accompagnés par quelques poissons volants.

La nuit tombant sur cette côte inhospitalière, nous nous contentons d’une plagette de posidonies, agrémentés de déchets en plastique en tout genre, débarquant ainsi pour la nuit.

Une arrivée en demi-teinte, heureusement contrastée par l’accueil chaleureux d’Andy et Klaus, un couple de sympathiques camping-caristes allemands qui nous proposent une boisson chaude et s’inquiètent de nos besoins.

Nous nous installons ainsi 10 mètres au dessus de la plagette près d’autres camping-cars, à la périphérie de Golfo Aranci.

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JOUR 6

Distance parcourue :
18,7 mn (34,61 km)

Jour 5
MERCREDI 27 SEPTEMBRE 2017

By journal

Nous abandonnons notre pinède avec un vent de bout qui nous fera face toute la journée, conformément au bulletin météo que nous avait transmis la veille au soir Laurent D des pagayeurs du Levant.

Nous nous ravitaillons en eau et en vivres dans le petit port de Budoni, puis reprenons notre navigation jusqu’à la pause du déjeuner.

L’après-midi, nous longeons la plage de San Teodoro à bonne distance, compte-tenu de l’état de la mer.

Nous nous arrêtons au bout de celle-ci pour apprécier une tournée d’Ichnusa bien fraîche.

La suite de la navigation devient plus attrayante avec sa succession de plagettes, de green de golf et de rochers rouges et lisses à slalomer.

La silhouette de Tavolara, qui guide notre pagayage depuis le matin, se dévoile dans toute sa splendeur. La ressemblance avec Sainte-Victoire trouble les provençaux que nous sommes. Si nous avions le génie de Cézanne nous aurions volontiers troqué nos pagaies contre des pinceaux.

Nous doublons le cap Coda Cavallo et trouvons, non sans mal, notre plage proche de luxueuses copropriétés pour notre halte nocturne.

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JOUR 5

Distance parcourue : 17,17 mn (31,8 km)

Jour 4
MARDI 26 SEPTEMBRE 2017

By journal

3:00 du matin : les toiles de tentes sont martelées par des gouttes, dont l’intensité ne cessera de croître.

Vers 8:00 : la pluie cesse.
Nous envisageons à ce moment-là de ne pas naviguer aujourd’hui, à la vue des prévisions météo pessimistes.

L’éclaircie prévue pour être courte se prolongeant, nous décidons finalement d’embarquer.

Nous pagayons sur un miroir reflétant un ciel bas et gris.

Nous apercevons au large une tornade.
Au passage de la tour de Santa Lucia les rideaux de pluie plus au nord nous incitent à foncer vers la Caletta.

Un restaurant providentiel nous accueille pour laisser passer 3 heures de gros orages et de mer déchaînée.

Après avoir apprécié l’hospitalité de l’équipe du Bario del mar, nous nous élançons dans les vagues et les dernières gouttes de pluie pour gagner encore un peu de terrain.

Nous suivons de nouveau une longue plage dont la monotonie est cassée par nos jeux dans les vagues.

Nous retrouvons les roches et installons notre bivouac peu après la punta Batteria au milieu des pins parasols.

Cet arrêt précoce nous permet de faire sécher notre matériel.

Nous sommes ravis d’avoir su jouer avec la météo pour avancer le plus possible.

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JOUR 4

Distance parcourue : 10,8 mn (20 km)

Jour 3
LUNDI 25 SEPTEMBRE 2017

By journal

Nous débutons cette troisième étape par une demi-journée que l’on pourrait qualifier de transition, avec la longue plage d’Orosei (7 km), suivi d’un défilé monotone et plat de roches noires.

Nous déjeunons sur l’une des nombreuses petites plages de Cala Ginepre et faisons le plein d’eau sur une suivante.

L’après-midi contraste de la matinée avec une succession de petites plages de sable blanc.

Le vert particulièrement tendre des pins parasols plongeant dans un camaïeu d’azur enchante notre navigation.

Nous ne quittons pas cet univers sans goûter à la bière locale avant d’entamer le capo Comino.

Nous doublons le cap au roux minéral et son phare aux allures mauresques pour déboucher sur des dunes claires, salués par un vol d’aigrettes.

Nous nous endormons dans le calme face à l’isola Ruia.

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JOUR 3

Distance parcourue : 17,3 mn (32 km)

Jour 2
DIMANCHE 24 SEPTEMBRE 2017

By journal

Après une nuit calme, le panorama qui s’offre à nous termine de nous régénérer de notre courte nuit et de notre longue journée d’hier.

Nous quittons le bivouac et replongeons dans les hautes falaises du Golfe d’Orosei.

La magie du calcaire nous fait naviguer en rase-cailloux, le long des parois rocheuses, dans un décor de carte postale.

Les conditions clémentes nous permettent de profiter des nombreuses grottes, arches et tunnels rocheux. Certains laissant uniquement la possibilité aux kayaks de les traverser et d’en ressortir par une autre issue.

La petite houle est suffisamment puissante pour rendre ludique la visite, au point de nous offrir une incursion sur les rochers pour l’un d’entre-nous et un dessalage pour un second.

La pause repas se fait sur la plage de Cala Luna, à l’entrée de l’une de ses grottes caractéristiques.

Plusieurs baignades ponctuent la journée dans une eau limpide à 23 degrés.

L’après-midi nous passons devant la célèbre grotte du Biu Marine.

Nous arrivons au bivouac, émerveillés par cette journée.

Nous nous installons pour la nuit à l’arrière d’une grande et belle plage.

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JOUR 1+2

Distance parcourue
jour 1 + jour 2 :
27,5 mn (51 km)

Jour 1
SAMEDI 23 SEPTEMBRE 2017

By journal

6:00 du matin, nous débarquons à Porto Torres.
Nous filons à travers les plateaux et les montagnes sardes qui nous évoquent plus la Lozère qu’une île méditerranéenne.

Grâce au facétieux guidage GPS, nous visitons la Sardaigne profonde par des voies aussi improbables que peu carrossables.

14:00 : nous chargeons les kayaks à Santa-Maria Navarrese avec pour objectif final de la randonnée : atteindre Olbia.

Nous passons Pedra Longa puis le cap Monte Santu.

Rapidement se dévoilent à nos yeux les falaises calcaires du Golfe d’Orosei.

Dans l’obscurité des falaises et du jour qui décline, aidé par les nuages, des dizaines de petits rapaces se livrent à de bruyants combats aériens.

Momentanément désappointés de découvrir que notre premier bivouac repéré soit déjà occupé, nous poursuivons notre navigation sous l’orage menaçant qui bientôt éclate.

Nous trouvons finalement un abri providentiel dans une petite grotte, à la nuit tombante.

L’orage passé nous installons le bivouac.

Une bonne entrée en matière pour cette première journée en Sardaigne.

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JOUR 1+2

Distance parcourue
jour 1 + jour 2 :
27,5 mn (51 km)

Le départ
VENDREDI 22 SEPTEMBRE 2017

By journal

Le jour tant attendu est enfin arrivé ! Dès le matin le sms tombe : il faudrait penser à prévenir nos compagnes de notre projet de randonnée en Sardaigne !

17h30 : nous quittons notre point de rendez-vous, les kayaks chargés 2 à 2 sur les voitures. L’embarquement depuis Toulon se passe en mode VIP, version accélérée !

Une première tournée de Pietra salue le départ du ferry sur une mer d’huile.