On souffle en appréciant le retard du “Corsica Ferries” que nous avions, à un moment donné, désespéré d’attraper ! Des tournées de “Pietra” saluent le succès de notre entreprise, devant des côtes bleues voire obscures, avant de retrouver, chose étrange, de vrais matelas dans notre petite cabine.
Au matin chacun rejoint ses pénates, son foyer aimé, avant de reprendre le chemin du quotidien !
8 jours auparavant, quatre amis, avec pour tous leurs rêves personnels, pour certains leur projet partagé, et à l’arrivée des souvenirs communs pour 4 « aventuriers », avec un plus indiscutable en tant que kayakiste ! en tant qu’humain ?!
A l’origine une envie de Pierre née douze ans plus tôt, un projet élaboré à partir d’autres aventures, une préparation rigoureuse d’Eric d’Ensues pour régler minutieusement cette expé#3, plus de 200 kilomètres (prés de 110 MN pour le marins), 7 bivouacs, 8 jours en presque autarcie sur un somptueux littoral méditerranéen avec un climat doux.
Dans un esprit d’équipe, de pleine sécurité en navigation,… quelques pluies, un grain, une tornade dans le lointain,… de nombreuses baignades et haltes rafraichissantes… la gentillesse de nos sympathiques hôtes sardes…
Une belle aventure, écrite collégialement et relayée par Eric P dans des conditions spartiates avec le concours précieux, depuis la France, de Caro et Fred de Beau Monde.
Une semaine de kayak en Méditerranée comme on les aime et comme on la souhaite à d’autres pagayeurs !
A très bientôt
Je voudrais remercier l’ensemble de mes compagnons pour cette semaine et particulièrement Pierre. Tout d’abord, il est à l’initiative de cette randonnée et surtout je le remercie de nous avoir proposé (et à titre plus personnel de m’avoir proposé) de participer à cette expérience. Car, pour moi, il s’agissait bien d’une expérience n’ayant jamais navigué aussi longtemps. Comment être sûr de tenir la distance, de ne pas avoir des douleurs qui évidemment ne se ressentent pas habituellement, de ne pas pénaliser les autres. Nous naviguons ensemble depuis plusieurs années y compris sur des longues distances et dans des conditions de mer agitée pour « jouer « . Sur une semaine, même si nous avons été épargnés, il faut s’attendre à affronter des conditions dures de plus avec un kayak bien chargé. Pour toutes ces raisons, merci Pierre pour ta confiance.
Un merci particulier aussi à Eric P qui, tous les soirs après l’écriture en commun, devait alimenter le site internet alors que nous entamions déjà notre nuit réparatrice. J’étais perplexe sur le fait d’avoir la motivation d’écrire tous les soirs, en le faisant ensemble, les idées s’enchaînant rapidement, c’est devenu un moment privilégié de convivialité.
Le matériel, les vêtements, la nourriture, la quantité d’eau, tout cet attirail est il bien adapté ? Et la grande question, est ce que ça va rentrer dans les coffres ?? J’ai bien sûr investi dans du matériel pour cette randonnée, il était nécessaire et parfaitement adapté. Je sais maintenant ce qu’il faut enlever, rajouter, acheter, comment ranger !! pour que ce soit encore plus confortable. Je n’ai pas eu de mauvaise surprise, mais j’ aurais cependant aimé avoir certains vêtements plus à portée de main !!
Les kayaks chargés étant très lourds, certains du coup très bas sur l’eau, il a fallu faire preuve de solidarité pour les mises à l’eau et les débarquements sur les plages très rarement dépourvues de vagues, les « manips » étaient bien rodées, l’entente parfaite. Les portages de quelques dizaines de mètres pour l’installation d’un bivouac se faisaient à quatre à l’aide de deux sangles, dos préservés et bonne humeur garantie.
La logistique était parfaitement au point, signe d’une très bonne préparation (lieux de bivouacs, ravitaillements, longueur des étapes, l’art de trouver une buvette, un resto 🙂 etc…) particulièrement l’idée de louer un véhicule pour récupérer les nôtres et l’accostage final très proche du lieu de location.
Pour anecdote : nous avons débarqué à Cala Liberotto pour nous ravitailler, un peu de nourriture et trois packs d’eau, soit 27 litres, que nous avons transvasés dans nos poches à eau. Il y avait pas mal de monde sur la plage et beaucoup de regards incrédules se sont tournés vers nous. Pierre a récupéré toutes les bouteilles vides et compressées sur sa jupe pour se rendre à la poubelle, je crois qu’on nous a pris pour des fous!!
La Sardaigne est belle, les successions de roches granitiques et calcaires, les longues plages, les petites plagettes en font un décor non seulement beau mais aussi très varié. Hormis le dernier point de bivouac et deux ou trois plagettes la côte est particulièrement propre malgré le peu de poubelles à disposition.
Un mot sur les Sardes, nous avons toujours et partout été particulièrement bien accueillis, allant même de surprise en surprise dans leur attention à notre égard.
Je retournerai sur cette île pour y tremper de nouveau ma pagaie, c’est une certitude.
Je retournerai en randonnée et de préférence sur un territoire offrant hors saison une certaine douceur dans l’air et dans l’eau, après tout, en rando, je suis aussi en vacances…
La seule déception aura été de ne pas avoir eu la chance de voir des dauphins.
Merci à vous trois pour cette belle semaine.
Eric C
Quelques photos : https://photos.app.goo.gl/NDm8GhQd8sBB3dwL2
Merci pour l’intérêt que vous manifestez pour ce mammifère dont l’existence reste très menacée. Vous avez traversé un territoire qu’il a occupé jusque dans la seconde moitié du XXeme siècle et notamment l’emblématique « grotta di biu marine » dans le golfe d’Orosei près de Cala Gonone dont voici quelques images d’archive: https://www.facebook.com/SardegnaArcheologia/videos/1278490995551717